Programme 2024

Walker
Tsai Ming-Liang
18.01 — 07.02.2024

Le Centre de la photographie Genève s’associe au festival Black Movie pour la présentation à Genève d’une exposition exceptionnelle et inédite du cinéaste taïwanais Tsai Ming-Liang, entièrement dédiée à sa série Walker, films qui mettent en scène un moine incarné par Lee Kang-sheng, acteur fétiche du réalisateur, marchant lentement au milieu d’une foule. Cette série, aujourd’hui composée de 9 moyens métrages, fait évoluer ce dernier dans diverses villes en Asie et en Europe. Traversant au ralenti rues, places, scènes de théâtre, le marcheur [walker en anglais] se confronte à un mode de vie fait d’urbanité, de rapidité et de vacuité. Ses déambulations poursuivent la réflexion entamée par l’artiste sur les relations entre l’image, le corps et l’espace. Cinq films seront projetés dans l’espace d’exposition. Une captation de la performance théâtrale The Monk from Tang Dynasty, ainsi qu’une installation mêlant traces de la performance, dessins et esquisses réalisées par Tsai Ming-Liang, complètent la proposition.

Exposition réalisée par le Festival Black Movie en collaboration avec le Centre de la photographie Genève et le Centre culturel de Taïwan à Paris.

 

ARTGENÈVE 2024
Sara De Brito Faustino, Peter Hauser, Martin Widmer
24.01 — 28.01.2024

En avant-première de l’exposition collective Making Light of Every Thing, le Centre de la photographie Genève présente à artgenève trois artistes de cette exposition: Sara Brito de Faustino, Peter Hauser et Martin Widmer. Les œuvres réunies sont presque intégralement produites pour le salon, et présentées à Genève en première mondiale. Elles explorent des notions de construction d’une image sous l’angle de l’espace intime, du rapport à la maison ou à l’atelier d’artiste, ou à la nature familière et environnante. Jouant des différentes manières de fabriquer une photographie et de l’ambiguïté des images qui en résultent, les artistes proposent des images à la fois familières et troublantes, vaguement inquiétantes et invitant à décortiquer ce qui fait l’intimité et la sécurité d’un lieu de son environnement.

 

MAKING LIGHT OF EVERY THING
28.02 — 28.04.2024

L’intime est une notion souvent difficile à définir, intangible et insaisissable. Il peut se situer dans un souvenir d’enfance, à l’intérieur de sa maison, dans les gestes échangés avec ses proches ou dans l’attachement à un objet. Comment la photographie peut-elle exprimer un rapport à ce sentiment, son caractère fugace et impalpable ? Par des processus élaborés de construction et de manipulation d’images, les artistes réuni·es dans cette exposition rendent visibles des formes multiples d’intimité. Qu’elles soient fabriquées à l’aide de papiers colorés, générées par intelligence artificielle ou créées entièrement dans le laboratoire photographique, leurs images rendent sensibles les mécanismes complexes d’appréhension du monde, témoignant de manière subtile et délicate de la manifestation de nos subjectivités individuelles.

Avec Akosua Viktoria Adu-Sanyah, Jessica Backhaus, Emma Bedos, Mathieu Bernard-Reymond, Sara De Brito Faustino, Charlie Engman, Alina Frieske, Peter Hauser, Moritz Jekat, Leigh Merrill, Taiyo Onorato & Nico Krebs, Martin Widmer.

 

LE QUOTIDIEN EST AILLEURS
BIENNALE PIPAS DE PHOTOGRAPHIE
14.05 — 26.05.2024

Le Centre de la photographie Genève accueille la deuxième édition de la biennale PIPAS (Photo et Image Pour l’Apprentissage Scolaire), réalisée pour et par les élèves du canton de Genève du primaire au secondaire II. Accompagnées de leurs enseignant·es et d’une dizaine de photographes genevois·es, une quarantaine de classes conçoivent et réalisent chacune un projet photographique, lequel est ensuite présenté dans les espaces du Centre de la photographie Genève et dans l’écoquartier de la Jonction. Ce projet vise ainsi à mettre en valeur l’école comme créatrice et actrice culturelle du territoire où elle est implantée, et à proposer aux élèves un espace pour appréhender l’image de manière active, créative et réfléchie, dans une société où elle est plus que jamais omniprésente. Cette deuxième édition de PIPAS prend pour thème Le Quotidien est ailleurs, une phrase volontairement énigmatique, poétique, pour que chacun puisse l’interpréter, se l’approprier très librement. Quotidien, ailleurs, deux mots destinés à guider ou ouvrir des horizons.

Le comité de pilotage de PIPAS est une équipe multidisciplinaire d’enseignants de tous les degrés du DIP du service écoles-médias (SEM), en collaboration avec le service enseignement et évaluation (SEE) et l’association genevoise Freeze.

 

RELEVER LA NUIT
LÉONIE ROSE MARION
11.06 — 18.08.2024

Relever la nuit interroge le rayonnement lumineux, au fondement de la photographie, ainsi que l’impact de nos modes de vies contemporains sur les écosystèmes. Les nuits sans lune, l’artiste expose des papiers photosensibles pendant une durée identique, effectuant des relevés de la pollution lumineuse. Il en résulte des images monochromatiques, dont les différentes nuances de gris proviennent des émanations des lumières artificielles en périphérie des villes et villages. En Suisse, il n’est en effet plus possible d’observer l’obscurité nocturne naturelle. Les relevés de l’artiste font écho à une étude menée en 2019 par l’Université de Genève sur la pollution lumineuse du bassin genevois à partir de photographies aériennes nocturnes, ayant abouti à une cartographie du réseau écologique nocturne de la région. L’artiste conjugue dans ce projet le rôle de la photographie comme auxiliaire de la science, la notion de preuve et d’empreinte usuellement associée à la photographie. Elle enregistre la disparition de la nuit, relevant que l’obscurité n’existe plus, masquée par une lumière sans fin, et que c’est par la clarté de l’image que la nuit se révèle, paradoxe de l’inversion inhérente au procédé photographique.

Ce projet a reçu la Bourse 2022 pour un projet photographique à caractère documentaire de la Ville de Genève.

 

QUAND LES IMAGES PRENNENT SOIN
26.08 — 15.09.2024

Réunissant les travaux d’une vingtaine d’artistes et photographes genevois·es, suisses et internationaux, cette exposition tente de répondre à une question que l’on pourrait formuler ainsi : de quelles manières les images peuvent-elles être partie intégrante d’une pratique de soin de soi ou de soin de l’autre ? Sans prétendre à l’exhaustivité, ni prêter à l’image des pouvoirs guérisseurs autonomes, ce projet met en avant des pratiques artistiques où les capacités de la photographie à visibiliser, représenter et mettre en récit peuvent l’apparenter à des pratiques de soi – de soi-même, de ses proches, de sa communauté ou des autres. Elle aborde des thématiques telles que le deuil et le chagrin, les relations familiales, l’activisme communautaire ou politique. En déclinant de multiples manières dont l’image peut être un acte de soin de soi ou de l’autre, l’exposition affirme le pouvoir de l’image photographique comme moyen d’autonomisation et d’émancipation, relevant d’une capacité d’agir sur sa propre situation, identité, histoire et destinée.

 

PALONEGRO
LUIS CARLOS TOVAR
04.09 — 08.12.2024

Palonegro est le projet le plus récent de l’artiste colombien Luis Carlos Tovar, fruit de plusieurs années de recherche entre la Colombie et la Suisse. Il explore un chapitre spécifique de l’histoire de la violence en Colombie: sa neuvième guerre civile, la guerre des Mille Jours (1899-1902), dont la sanglante bataille de Palonegro (11-25 mai 1900). Pour Palonegro, l’artiste a mené des recherches et exhumé des archives peu connues et étudiées de nombreuses sources suisses et colombiennes privées et publiques, dont celles de la Croix-Rouge, de la Bibliothèque de Genève ou encore des dossiers militaires décommissionnés du ministère de la Guerre colombien. Par son travail, il vise une réappropriation et une resignification de ces archives photographiques, qu’il considère comme des corps à guérir. Avec cette approche, il espère pouvoir envisager par extension la possibilité de guérir la mémoire individuelle et collective des traumatismes et des blessures de l’histoire colombienne.

 

SPOTS

Le Centre de la photographie Genève est heureux de collaborer avec l’association Cerebral Genève pour le projet Spots. Cerebral Genève propose des activités de loisirs à des personnes vivant avec une paralysie cérébrale, et offre également des prestations de soutien, d’information et de conseil auprès des familles et des proches. Spots est un projet collaboratif dont les participant·es, en situation de handicap, sont photographié·es dans des lieux qu’elles et ils apprécient et aiment fréquenter (les fameux « spots » !). Ce projet vise à valoriser ces lieux inclusifs, et témoigner de l’évolution de la situation de l’accessibilité des lieux publics, qui, si elle reste loin d’être idéale aujourd’hui, s’améliore progressivement, en large partie grâce à la mobilisation des associations. L’exposition du projet Spots aura lieu en extérieur, sur la plaine de Plainpalais.

 

Centre de la photographie Genève
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