Le Centre de la photographie Genève reconduit en 2025 son programme de mentorat pour artistes et photographes visant à les accompagner pour le développement d’un projet. Ce format repose sur un mentorat 1:1 où un·e artiste soutient un·e artiste dans l’élaboration et la réalisation d’un projet spécifique en cours. Le mentorat prend la forme de quatre rencontres, en présence ou en ligne, sur une période de six mois, de mai 2025 à octobre 2025.
Le programme est ouvert à tout·e artiste ou photographe professionnel·le (y compris autodidacte) qui n’est pas, pendant la période du mentorat, inscrit·e dans un autre programme de mentorat ou un cursus académique (y compris en école d’art ou de photographie) et qui parle l’une des langues suivantes : français, anglais, italien, arabe, allemand, farsi, vietnamien.
Chacun·e des 9 artistes mentors choisira un projet qu’elle ou il souhaite accompagner parmi les candidatures reçues, en fonction des attentes de l’artiste et du soutien qu’elle ou il pense pouvoir apporter à l’artiste. Les personnes sélectionnées pour le mentorat recevront, à la fin de celui-ci, un montant de 500 CHF destiné à soutenir le développement de leur projet.
Conditions de participation
Les candidatures sont ouvertes du 10 mars au 10 avril 2025.
La candidature au programme est gratuite.
Les candidatures sont reçues uniquement via ce formulaire en ligne (accessible à partir du 10 mars) .
Les artistes et photographes de tout âge et de toute nationalité, basé×es dans tout pays, peuvent participer à condition de répondre aux critères suivants :
- Avoir un projet en cours, c’est-à-dire déjà débuté mais pas encore achevé.
- Ne pas être pendant la période du mentorat (mai à octobre 2025) inscrit·e dans un autre programme de mentorat ou un cursus académique.
- Parler au moins l’une des langues suivantes, suffisamment pour pouvoir mener des discussions dans cette langue : allemand, anglais, arabe, farsi, français, italien, vietnamien.
- S’engager à être disponible pour quatre rencontres, soit en personne, soit en ligne, sur la période de mentorat (sans extension possible).
- Remplir de manière claire et complète le formulaire d’inscription, y compris l’envoi de la description du projet en cours, d’ici au 10 avril 2025.
- Donner son accord que son nom et des informations relatives au projet soient communiqués dans le cadre du programme.
Les personnes sélectionnées par les mentors seront contactées en avril 2025. Les personnes intéressées à participer au mentorat ne peuvent pas donner de préférence pour un×e mentor en particulier, et les mentors s’engagent à ne pas choisir le projet d’une personne avec laquelle elles et ils ont déjà des liens significatifs. Hormis ce critère, les mentors n’ont pas à justifier leur choix d’un projet.
Le montant du soutien au projet (500 CHF) sera versé à la fin du mentorat (après la 4e rencontre). L’utilisation de cette somme ne doit pas être justifiée.
En tout temps, en cas de problème, l’équipe du Centre de la photographie Genève peut être sollicitée aussi bien par les mentors que par les personnes suivant le mentorat.
Forme et durée du mentorat
Au début de la première rencontre, le mentor et l’artiste mentoré·e se mettent d’accord sur les aspects centraux du mentorat et signent un accord simple résumant ces aspects. Ils conviennent ensemble des dates des rencontres.
Le mentorat repose sur une série de quatre rencontres, en ligne ou en présentiel, planifiées d’entente entre le mentor et l’artiste entre mai 2025 et octobre 2025, sans extension possible afin de favoriser le progrès du projet de l’artiste.
Les mentors 2025
MASSAO MASCARO
Né en 1990 à Lille, Massao Mascaro vit entre Bruxelles et Genève. Diplômé en photographie de l’école Le 75 à Bruxelles, il complète sa formation à la Blank Paper Escuela de Madrid. De 2019 à 2023, il enseigne à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
Son travail, mêlant autobiographie, topographie et politique, explore les interactions entre les individus et les espaces qu’ils habitent. Ses photographies, en noir et blanc, se distinguent par leur poésie visuelle, alliant délicatesse et puissance métaphorique. Dans cet esprit, il réalise la série Sub Sole ( « sous le soleil » en latin) en collaboration avec la Fondation A Stichting, un projet photographique inspiré du voyage d’Ulysse, réalisé autour de la Méditerranée, un espace marqué par les migrations et les exils. Ce travail a donné lieu à la publication du livre Sub Sole en 2021 (Chose Commune).
Récompensé par plusieurs prix, notamment le Bozar Monography Series Award , il a également été finaliste du Louis Roederer Discovery Award aux Rencontres d’Arles et a participé à différentes résidences en Europe. Son travail a été présenté en Belgique et à l’international, dans des expositions personnelles et collectives, notamment au Botanique à Bruxelles, BIP à Liège, Bozar à Bruxelles, FOMU à Anvers, aux Rencontres d’Arles, à la Fondation A Stichting à Bruxelles, ainsi qu’au Photoforum Pasquart à Bienne.
Langues parlées : français, italien, anglais
Site et réseaux sociaux : www.massaomascaro.com
Instagram : https://www.instagram.com/massaomascaro/
LÉONIE ROSE MARION
Léonie Rose Marion travaille sur différents sujets liés au territoire, à la géologie ainsi qu’au médium photographique. Ses recherches à propos de la matérialité de la photographie s’ancrent dans une pratique documentaire de terrain, qu’il s’agisse de la disparition des glaciers avec le travail Surfaces reliques réalisé à l’aide de polaroïds périmés, ou dans son dernier projet Relever la nuit où elle tente de mesurer la pollution lumineuse avec l’aide de photogrammes. Ce travail est lauréat de la Bourse photographique pour un projet à caractère documentaire de la Ville de Genève en 2022.
Elle a exposé au sein de diverses expositions dans des institutions suisses telles que le Centre de la photographie Genève, Photo Elysée, le Centre d’Art Pasquart à Bienne ou encore IPFO-Haus der Fotografie à Olten. Elle travaille également en tant que médiatrice culturelle au Centre de la photographie Genève. Elle est diplômée de l’École de photographie de Vevey ainsi que de la Haute école d’Art et de Design de Genève (HEAD-Genève).
Langues parlées : français, anglais et italien, échanges possibles en allemand
Site et réseaux sociaux :
https://www.leoniemarion.ch
Instagram : https://www.instagram.com/leonierosemarion/
THI MY LIEN NGUYEN
Thi My Lien Nguyen est une artiste et photographe suisse-vietnamienne basée en Suisse. Elle est diplômée du Bachelor Camera Arts à la HSLU de Lucerne (University of Applied Sciences and Arts en 2017.
Son travail investigue les questions d’appartenance, des liens familiaux et de ce qui définit un chez-soi, en lien avec les réalités et histoires diasporiques et post-migratoires. À travers différentes méthodes participatives et inclusives, des activations performatives, narratives et culinaires, Thi My Lien Nguyen cherche à créer des espaces inclusifs qui permettent de créer plus de compréhension et de représentations entre les communautés. Ses travaux s’articulent autour des traditions et rituels, du folklore, de la photographie et de la nourriture.
Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, notamment au Athens Photo Festival (2024), à la 22e Biennale Sesc_Videobrasil à São Paulo (2023), au Museum Haus Konstruktiv Zürich (2023), à Plat(t)form, Fotomuseum Winterthur (2022), ou encore à Photo Hanoi, au Vincom Center for Contemporary Art (VCCA) (2021). Nguyen fait également partie de l’équipe curatoriale Les Complices*, un off-space communautaire autogéré à Zurich, qui s’engage à soutenir les idées et les œuvres des personnes queer, trans, inter, non-binaires, femmes* et BIPoC.
Langues parlées: allemand, anglais, échanges possibles en vietnamien (oral)
Site et réseaux sociaux :
https://myliennguyen.ch
Instagram : https://www.instagram.com/myliennguyen
DANAÉ PANCHAUD
Danaé Panchaud est une curatrice, muséologue et enseignante suisse, spécialisée en photographie. Elle dirige le Centre de la photographie Genève depuis 2022, après avoir été la directrice et curatrice du Photoforum Pasquart à Bienne, en Suisse, de 2018 à 2021. Elle s’est formée en photographie à l’École de photographie de Vevey avant d’obtenir un bachelor en arts visuels avec une spécialisation en pratiques curatoriales à la Haute école d’art et de design de Genève. Elle a ensuite étudié la muséologie à Birkbeck, Université de Londres, et obtenu un master en 2017. Elle a occupé des postes dans plusieurs institutions suisses des domaines de l’art contemporain, du design, et des sciences, notamment au Centre d’Art Contemporain Genève, où elle a été chargée de recherche de 2007 à 2012, à la Galerie SAKS à Genève en 2012-2013, à la Fondation Verdan à Lausanne en tant que collaboratrice scientifique en 2013-2014, et au mudac à Lausanne, dont elle a été chargée des relations publiques de 2012 à 2017. En tant que curatrice indépendante, elle organise depuis 2012 des expositions pour des musées, espaces indépendants et galeries en Suisse et à l’international. Elle écrit régulièrement des textes critiques pour des monographies d’artistes contemporains, des catalogues d’exposition et des publications thématiques, dont Flora Photographica, livre écrit avec William Ewing et paru en 2022 chez Thames & Hudson. De 2014 à 2018, elle a été chargée de cours à l’École de photographie de Vevey. Elle intervient régulièrement dans des écoles d’art et de photographie de Suisse, et est depuis 2023 chargée de cours à l’Université de Zurich dans le cadre du CAS en théorie et histoire de la photographie.
Langues parlées : français et anglais
Site internet et réseaux sociaux :
https://danaepanchaud.net
Instagram : https://www.instagram.com/danaepanchaud/
MAHALIA TAJE GIOTTO
Diplômé du MA en photographie de l’ECAL en 2022, Mahalia Giotto alias taje (CH, 1992) explore les thèmes du corps, de l’identité et de la représentation. Son premier ouvrage, existential boner (SPBH/ECAL, 2023), a été exposé à Images Vevey, lors d’un solo show au SPBH Space à Milan, et a remporté les Swiss Design Awards en 2024. À travers une approche personnelle visant à explorer les limites de la photographie, il interroge la binarité des normes, avec un nouveau focus sur la masculinité et ses multiples incarnations.
Langues parlées: français et anglais
Site et réseaux sociaux : https://mahaliataje.com/
Instagram : https://www.instagram.com/taje_1311
ABDO SHANAN
Abdo Shanan est né en 1982 à Oran, en Algérie, d’un père soudanais et d’une mère algérienne. Il a étudié l’ingénierie des télécommunications à l’université de Syrte, en Libye, jusqu’en 2006. En 2012, il a effectué un stage chez Magnum Photos Paris, ce qui lui a permis de mener des réflexions sur son approche photographique. En 2015, il a été nominé au Fonds d’urgence de la Fondation Magnum, et a cofondé la même année le collectif 220, un collectif de photographes algériens. Un an plus tard, en 2016, sa série Diary : Exile a été sélectionnée par Addis Fotofest. En 2019, Abdo a remporté le CAP Prize (Contemporary African Photography Prize) pour son projet Dry. La même année, il a été sélectionné pour la Joop Swart Masterclass du World Press Photo. En 2020, il est lauréat du prix Premi Mediterrani Albert Camus Incipiens. La même année, il a été co-commissaire de Narratives from Algeria au Photoforum Pasquart à Bienne, en Suisse. En 2022, il a été lauréat du prix Sheikh Saoud Al Thani pour son projet A Little Louder, et a présenté sa première exposition personnelle au Centre de la photographie Genève.
Langues: arabe, anglais et français
ANN GRIFFIN
Ann Griffin (*1981, Lugano, CH) travaille en tant que graphiste spécialisée dans le design éditorial. Basée à Zürich en Suisse, elle collabore avec des éditeurs, photographes et artistes sur différents projets. Elle se concentre principalement sur le design de livres d’artistes, avec un intérêt tout particulier sur les livres photographiques.
Elle a également une pratique d’enseignante et de membre de jury, et mène de nombreux workshops dans différentes écoles d’art, ainsi que son propre Photobook Workshop, dans les montagnes suisses. Elle membre du comité de near. ( (Swiss association for contemporary photography) depuis 2017.
Langues parlées: italien, allemand, suisse-allemand, français, anglais
Site et réseaux sociaux : www.anngriffin.ch
Instagram : https://www.instagram.com/ann__griffin/
JERMAINE FRANCIS
Jermaine Francis est un artiste/photographe basé à Londres dont le travail explore nos négociations physiques, historiques et psychologiques dans les espaces que nous habitons, ainsi que les questions de pouvoir, de classe, de race, de société et de politique au sein de la culture visuelle.
Son travail a été exposé au International Centre of Photography de New York, à la National Portrait Gallery de Londres, au Haus Wien en Autriche, à la Galerie Pcp de Paris, au Centre of British Photography de Londres, à la Saatchi Gallery à Londres, à la Pembroke JCR Gallery d’Oxford, au Camden Arts Centre, à Sherbert Green à Londres, au Peckham 24 Photo Festival 2024, à l’Impression Gallery de Bradford, à V&A Lates, au Glass Tank de l’Université d’Oxford Brookes, à la Dulwich Picture Gallery à Londres, ainsi qu’au Norwich Castle Museum and Art Gallery.
Il a coorganisé l’exposition collective « Notes on a Native Son, After Baldwin » avec Emma Bowkett dans le cadre de l’édition 2023 du Peckham 24 Photo Festival.
Son travail a également été publié dans des monographies : The Art of Protest : Political Art and Activism, ICP Concerned Global Images for Global Crisis et Photo No’s No’s. Il a également écrit pour a 1000 words Photographic Magazine, Thames & Hudson, BoyBrother Friend and Beauty Papers…
Il est actuellement maître de conférences associé au MA Media Studies at the Royal College Art, MA Documentary Photography & Photojournalism London College of Communications, ainsi qu’au BA Fashion Communications Central St Martins School of Design.
Langues parlées : anglais
Site et réseaux sociaux :
https://www.jermainefrancis.studio
Instagram : https://www.instagram.com/jermainefrancisstudio/
HANNAH DARABI
Artiste – Photographe iranienne née en 1981 à Téhéran, Hannah Darabi a étudié à la Faculté des Beaux-Arts de Téhéran, puis à l’Université Paris VIII-Saint-Denis. Aujourd’hui installée à Paris, son pays d’origine reste le sujet principal de la plupart de ses séries photographiques. Afin de révéler la situation politique complexe de ce pays, elle crée des séries dans lesquelles ses photographies interagissent avec d’autres matériaux, tels que des textes, des images d’archives ou des objets.
Le livre de l’artiste occupe une place privilégiée parmi les autres formes de représentation qu’elle explore. Ses livres font partie de collections publiques et privées, et son travail Rue Enghelab, la révolution par les livres, Iran 1979-1983, publié en 2019 par Spector Books et Le Bal. Soleil of Persian Square, son récent projet de recherche-création en lien avec la diaspora Iranienne de Californie de Sud et sa musique populaire, a été publié par le Centre d’Art Gwinzegal en 2021. Hannah Darabi a reçu le prix de Bernd und Hilla Becher par la ville de Düsseldorf pour l’ensemble de sa pratique artistique en 2022.
Langues parlées : français, anglais, farsi
Instagram : https://www.instagram.com/hannahdarabi/