The exhibition Un art de la disparition forges a link between the works of Genevan artists Jacques Berthet (born in 1949) and Martin Widmer (born in 1972).
It evokes the absence of the human figure in places where we least expect it, i.e. in a city in the daytime in the case of Jacques Berthet’s series Des palissades jaunes, and in a mirror in the case of Martin Widmer. It is not just a city emptied of its inhabitants that is evoked by Jacques Berthet’s photographs—they were taken for the Construction Department of the Canton of Geneva, just before the demonstration against the G8 in 2003—they also show a city walled in behind yellow fences, cut out and constructed with a watchmaker’s precision, a city barricaded against an unknown assailant. Martin Widmer’s new seriesObjets VII “Miroir” counters the popular belief that photography is a mirror. The artist puts forward the reverse argument by photographing mirrors and their reflection, in which neither his eye nor that of his camera appear. Un art de la disparition also echoes questions about urban development, a constant in the interest taken in “documentary style” in the CPG’s programming over the last 15 years, and in metaphotography (a photograph that questions photography) such as the work regularly undertaken in the CPG’s photographic laboratory, whether with fALSEfAKES in 2013, or with the Fétichismarchandiseexhibition that precedes this one, and also with Caméra(Auto)Contrôlethat follows it.
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Ce qui frappe avec les clichés de Jacques Berthet, c’est justement l’absence de toute figure humaine dans un paysage urbain. Non pas de nuit – nous connaissons tous « la ville qui dort » – mais à la lumière du jour, il est rare de contempler une ville vide. Les photographies de Jacques Berthet pourraient être vues avec une observation de Rainer Werner Fassbinder en mémoire. Le metteur en sce [...]
Ce qui frappe avec les clichés de Jacques Berthet, c’est justement l’absence de toute figure humaine dans un paysage urbain. Non pas de nuit – nous connaissons tous « la ville qui dort » – mais à la lumière du jour, il est rare de contempler une ville vide. Les photographies de Jacques Berthet pourraient être vues avec une observation de Rainer Werner Fassbinder en mémoire. Le metteur en scène munichois fantasmait sur la désertifi- cation du centre-ville lors des dimanches genevois et imaginait que des trains et autobus charriaient chaque matin de la semaine des figurants par dizaines de milliers dans le centre ville pour donner un aspect de vie aux touristes – souvent de luxe – qui viennent jouir des rives du lac. Mais ce n’est pas seulement à une ville vidée de ses habitants que nous assistons avec le travail de Jacques Berthet, mais à une ville barricadée, murée derrière des palissades jaunes, découpées et construites avec une précision d’horloger. Toutes les parties communiquant avec l’extérieur au niveau rez-de-chaussée sont privées de portes, de vitrines et de fenêtres.