“Il [Tarik Hayward] conçoit son travail comme «une série d’expériences techniques réalisées dans l’urgence d’un besoin non défini». L’artiste travaille essentiellement sur des principes physiques liés aux assemblages et aux forces de cohésion et d’incohésion entre les objets, et au sein des matières et des structures. Il s’appuie sur une recherche technique, une forme d’ingénierie primitive, d’architecture de la nécessité, où les matériaux et les princ [...]
“Il [Tarik Hayward] conçoit son travail comme «une série d’expériences techniques réalisées dans l’urgence d’un besoin non défini». L’artiste travaille essentiellement sur des principes physiques liés aux assemblages et aux forces de cohésion et d’incohésion entre les objets, et au sein des matières et des structures. Il s’appuie sur une recherche technique, une forme d’ingénierie primitive, d’architecture de la nécessité, où les matériaux et les principes structurels qui les lient expriment une logique qui leur est propre. On pense à la fabrication de certaines utopies communautaires. On pense aux déserts américains. On pense également à l’arrière-cour de milliers de bricoleurs obsessionnels exhibant leurs trouvailles sur YouTube. En bref, Tarik Hayward s’intéresse à l’aménagement matériel de situations de crises, économiques, naturelles ou personnelles: « Je travaille avec des ruines. Les ruines du modernisme et de l’art minimal, peut-être, les ruines de l’artisanat, d’un certain modèle économique, ou simplement les ruines de mon enfance et du terrain de jeux perdu ».”