Travaillant sur la base d’images de faits divers puisées dans des archives, Agnès Geoffray fait ressurgir en nous les traces d’une mémoire collective et de peurs archaïques. En retouchant ces images pour en souligner une violence latente (Gueule cassée) ou réparer un outrage historique en revêtant les femmes tondues de la Libération (Libération), elle interroge le statut du médium photographique, ses usages sociaux et les manipulations qui ont été commises d [...]
Travaillant sur la base d’images de faits divers puisées dans des archives, Agnès Geoffray fait ressurgir en nous les traces d’une mémoire collective et de peurs archaïques. En retouchant ces images pour en souligner une violence latente (Gueule cassée) ou réparer un outrage historique en revêtant les femmes tondues de la Libération (Libération), elle interroge le statut du médium photographique, ses usages sociaux et les manipulations qui ont été commises de tout temps ; elle relève la puissance mensongère des images et révèle au spectateur l’amplitude des interprétations qui peuvent en être faites.