Après une licence en Sociologie et une maîtrise en Arts Visuels Vincent Fournier obtient le diplôme de l’Ecole Nationale de la Photographie en 1997.
“J’aime les machines, celles qui volent, parlent, comptent, observent… Je suis fasciné par l’aspect magique de la science qui semble résumer la complexité du monde à quelques formules mathématiques. Il y a une certaine ironie à donner une image visible et compréhensible des myst [...]
Après une licence en Sociologie et une maîtrise en Arts Visuels Vincent Fournier obtient le diplôme de l’Ecole Nationale de la Photographie en 1997.
“J’aime les machines, celles qui volent, parlent, comptent, observent… Je suis fasciné par l’aspect magique de la science qui semble résumer la complexité du monde à quelques formules mathématiques. Il y a une certaine ironie à donner une image visible et compréhensible des mystères de l’univers : les ondes, le temps, l’espace, les étoiles, la lumière…
Analyser, indexer, traiter, mesurer… Cet interrogatoire du monde n’amène pas forcément de réponses définitives et les questions deviennent alors plus importantes. L’univers n’est pas aussi ordonné que nos machines. Il agit de façon irrationnelle, chaotique, violente, mystérieuse et même si certains ordinateurs dessinent nos forêts, le contrôle reste artificiel. Notre connaissance reste d’abord subordonnée à notre ignorance. Ces questionnements scientifiques ont nourri mon travail artistique. Il s’agit du point de départ avec lequel je raconte et fabrique des histoires. La plupart de mes images sont mises en scène, les situations sont composées, reconstituées, interprétées. Il s’agit d’images tableaux, de microfictions travaillées dans une intention esthétique et picturale. Ce travail a commencé avec le domaine spatial et s’accompagne maintenant de nouvelles recherches scientifiques sur la robotique et la biologie synthétique. J’essaie de ne jamais figer le sens de mes photographies et de laisser l’interprétation ouverte, suspendue entre deux polarités souvent opposées : le documentaire et la fiction, le sens et le non-sens, le vivant et l’artificiel…” – Vincent Fournier