Bruno Serralongue – La Otra
94 pages
12,0 x 19,0 cm
FR / ENG
Édition 2007
En stockIn stock 978-2-84066-220-4
12 CHF INCL. TAX
12,0 x 19,0 cm
FR / ENG
Édition 2007
En stockIn stock 978-2-84066-220-4
12 CHF INCL. TAX
"Avec fatalisme, nous semblons accepter comme des vérités indiscutables les diverses représentations produites en « temps réel » et à notre intention par des médiatiques agissant dans l’art, la culture et la politique. En tant qu’agents spécialisés de la société du chaos, ces médiatiques nous somment de nous identifier à des images dans lesquelles il nous est tota- lement impossible de nous reconnaître. La forme d’une telle manipulation, et l’écart qu’ell [...]
"Avec fatalisme, nous semblons accepter comme des vérités indiscutables les diverses représentations produites en « temps réel » et à notre intention par des médiatiques agissant dans l’art, la culture et la politique. En tant qu’agents spécialisés de la société du chaos, ces médiatiques nous somment de nous identifier à des images dans lesquelles il nous est tota- lement impossible de nous reconnaître. La forme d’une telle manipulation, et l’écart qu’elle opère sur notre conscience du réel, nous pousse à nous soumettre à un système écono- mique doté des «pleins pouvoirs». Qui, aujourd’hui, pour- rait encore admettre que la représentation soit la persistance de notre présence lorsque nous sommes absents ? Terrible et improbable époque que celle où le citoyen, réduit au seul rôle de consom- mateur, valide les plus improbables mensonges médiatiques sous prétexte qu’ils sont bien représentés. Ce malheur des temps présents devrait pourtant nous inciter à méditer sur l’état de notre conscience malade : doutant de notre exis- tence comme de notre légitimité, puisqu’on nous en a si bien convaincus, nous acceptons cependant, sans discuter, que quelqu’un ou quelque chose nous représente. Ainsi, conti- nuons-nous à ignorer que notre déréalisation particulière est l’expression d’une déréalisation plus générale, et la montée du doute n’y semble rien changer..."
Texte par Jordi Vidal