La photographie, en un premier temps, a été pour Yto Barrada un outil de recherches. C’est en 1998 qu’elle montre à l’Institut du monde arabe à Paris un travail exclusivement photographique sur les barrages militaires en Cisjordanie. L’année suivante elle démarre Le Projet du détroit qui lui apporte une reconnaissance internationale et qu’elle prolonge jusqu’en 2008.
Ses photographies représentent des sujets communs : un hall d’usine de crevettes comblé d’ouvr [...]
La photographie, en un premier temps, a été pour Yto Barrada un outil de recherches. C’est en 1998 qu’elle montre à l’Institut du monde arabe à Paris un travail exclusivement photographique sur les barrages militaires en Cisjordanie. L’année suivante elle démarre Le Projet du détroit qui lui apporte une reconnaissance internationale et qu’elle prolonge jusqu’en 2008.
Ses photographies représentent des sujets communs : un hall d’usine de crevettes comblé d’ouvrières habillées en blanc ; des personnes de dos, comme quand ils lorgnent vers l’autre rive; des terrains vagues; de l’imagerie populaire. Pareil pour les titres qui renvoient à la topographie et au rues de Tanger et qui ne sont pas démunis de sens comme par exemple RUE DE LA LIBERTÉ pour deux hommes qui s’embrassent ou LE DETROIT (avenue d’Espagne) pour un garçon traversant une rue, vu d’en haut, et portant dans ses bras une maquette d’un grand voilier.