La pratique artistique de Pierre Paulin se développe, dans un premier temps, à partir de son ordinateur. Fasciné par la navigation Internet, l’artiste compare le système d’imbrication des liens hypertextuels à une forme de montage vidéo ou cinématographique. L’enjeu de son travail pourrait dès lors se résumer en cette interrogation : comment rendre tangibles des informations (images sous forme de fichiers jpeg, textes en format pdf, etc.) qui, bien [...]
La pratique artistique de Pierre Paulin se développe, dans un premier temps, à partir de son ordinateur. Fasciné par la navigation Internet, l’artiste compare le système d’imbrication des liens hypertextuels à une forme de montage vidéo ou cinématographique. L’enjeu de son travail pourrait dès lors se résumer en cette interrogation : comment rendre tangibles des informations (images sous forme de fichiers jpeg, textes en format pdf, etc.) qui, bien que concrètes car visuellement présentes sur l’écran de l’ordinateur, restent finalement virtuelles et immatérielles, évoluant dans l’esprit de l’utilisateur comme autant de concepts aux statuts ambigus plus ou moins flottants. Ce questionnement, sous-tendant l’ensemble du travail de l’artiste, engage une utilisation de technologies antérieures à l’émergence d’Internet permettant ainsi de donner corps à de précédentes investigations informatiques. En émergent des oeuvres formellement hétéroclites, dont l’aspect fragile et romantique semble bien éloigné d’une vision rationnelle et pragmatique que l’on serait en droit d’attendre d’une navigation hypertextuelles.