Pierre Keller excelle comme graphiste dès les années 1970. Il réalise la pièce conceptuelle Le Kilo-Art, une nouvelle manière de mesurer l’art, authentifiée par l’Office fédéral des poids et des mesures de l’époque. Au milieu des années 1970, il découvre l’appareil Polaroïd et en fait son médium préféré pour ses déambulations. Il parcourt notamment le New-York nocturne gay, autour du Pier 52, qui est fréquenté aussi par des artistes venant du post-minimal [...]
Pierre Keller excelle comme graphiste dès les années 1970. Il réalise la pièce conceptuelle Le Kilo-Art, une nouvelle manière de mesurer l’art, authentifiée par l’Office fédéral des poids et des mesures de l’époque. Au milieu des années 1970, il découvre l’appareil Polaroïd et en fait son médium préféré pour ses déambulations. Il parcourt notamment le New-York nocturne gay, autour du Pier 52, qui est fréquenté aussi par des artistes venant du post-minimal ou post-conceptuel, comme Gordon Matta-Clark ou David Wojnarowicz, qui s’y photographie par exemple avec son masque de Rimbaud. La série exposée, constituée de polaroïds agrandis, représente des fragments de corps masculins et des croupes de chevaux. En parallèle, Pierre Keller a mené une carrière importante dans le monde artistique suisse, avec comme point culminant la direction de l’ECAL entre 1995 et 2011.