En 1985, Patrick Weidmann est embarqué par l’artiste Orlan pour une virée rue St Denis. Rendez-vous est pris du côté des Halles. Il monte dans sa 2CV. Les arrêts sont fréquents sur le trottoir. Ils visitent de fond en comble tous les sex-shop et peep-show. Orlan s’amuse beaucoup mais reste quasiment réduit, d’après Patrick Weidmann, au silence victime d’un rhume assassin. Il constate que certains de ces lieux sont dans un état pitoyable. L’idée lui vient qu’il y aura un [...]
En 1985, Patrick Weidmann est embarqué par l’artiste Orlan pour une virée rue St Denis. Rendez-vous est pris du côté des Halles. Il monte dans sa 2CV. Les arrêts sont fréquents sur le trottoir. Ils visitent de fond en comble tous les sex-shop et peep-show. Orlan s’amuse beaucoup mais reste quasiment réduit, d’après Patrick Weidmann, au silence victime d’un rhume assassin. Il constate que certains de ces lieux sont dans un état pitoyable. L’idée lui vient qu’il y aura un jour un travail à faire sur l’indigence architecturale et in situde ces devantures et capsules désodorisées à l’eau de Javel.
Vers 2015, Patrick Weidmann les photographie presque tous. Entre temps, leur état s’est beaucoup aggravé. S’ils ne sont pas fermés ou reconvertis en fast-food, ils sont dans un état d’obsolescence qui leur confère un charme remarquable voisin du tragique, selon l’artiste.