Noël Burch est avant tout connu pour ses textes théoriques, mais il s’est aussi accompli comme réalisateur avec plus de 20 titres, essentiellement des films documentaires, dont The forgotten space, 2011 co dirigé avec Allan Sekula.
Parmi ses nombreuses publications figurent son premier livre, le plus connu, intitulé Theory of Film Practice, New York 1973, ainsi que To the Distant Observer: Form and Meaning in Japanese Cinema, Berkeley 1979. De [...]
Noël Burch est avant tout connu pour ses textes théoriques, mais il s’est aussi accompli comme réalisateur avec plus de 20 titres, essentiellement des films documentaires, dont The forgotten space, 2011 co dirigé avec Allan Sekula.
Parmi ses nombreuses publications figurent son premier livre, le plus connu, intitulé Theory of Film Practice, New York 1973, ainsi que To the Distant Observer: Form and Meaning in Japanese Cinema, Berkeley 1979. De 1967 à 1972, il travaille en collaboration avec Janine Bazin et Andrè S. Labarthe à la série Cinéastes de Notre Temps et à une série d’autres émissions. Burch a été à l’époque cofondateur et directeur de l’école du cinéma alternatif, l’Institut de Formation Cinématographique, qui associe théorie et pratique.
Noël Burch arrive en France en 1951. Diplômé de l’IDHEC, il est en 1959 l’assistant de Pierre Kast pour Le Bel Âge. Il réalise un court-métrage remarqué, Noviciat. Il se consacre ensuite à la critique cinématographique, notamment pour les Cahiers du cinéma de 1968 à 1972.
En 1969, il écrit l’ouvrage théorique Praxis du cinéma. L’ouvrage La Lucarne de l’infini, publié en 1991, s’interroge sur l’histoire de la constitution du Mode de Représentation Institutionnel (MRI) du cinéma tel qu’il apparaît stabilisé en 1929, lors de l’arrivée du parlant. Influencé par les approches universitaires anglo-saxonnes, il s’essaie avec Geneviève Sellier aux « gender studies », dans un essai intitulé La Drôle de guerre des sexes dans le cinéma français, 1930-1956.
À la fin des années 1990, Noël Burch remet en question, sur le plan théorique, la politique des auteurs définie par François Truffaut qui domine le discours critique français depuis les années 1950 et qu’il juge trop limitée dans sa manière de faire du réalisateur l’unique créateur du film au détriment du scénariste ou du co-scénariste, du producteur et des chefs techniciens.
Il a enseigné à l’Université de Paris 3 Censier, à l’Université de Lille et à l’IDHEC.