« Les moniteurs de surveillance sont les yeux d’un corps social qui a pété un câble ». Julia Scher.
Scher s’affirme dès le milieu des années 80 par son utilisation critique de caméras de surveillance et autres dispositifs de contrôle. Elle défend l’idée que, loin d’offrir un environnement rassurant et protecteur, ce système aliène l’individu et instaure un climat de méfiance et de peur. Ainsi dans Vigilance (1991), elle dispose des caméras à divers e [...]
« Les moniteurs de surveillance sont les yeux d’un corps social qui a pété un câble ». Julia Scher.
Scher s’affirme dès le milieu des années 80 par son utilisation critique de caméras de surveillance et autres dispositifs de contrôle. Elle défend l’idée que, loin d’offrir un environnement rassurant et protecteur, ce système aliène l’individu et instaure un climat de méfiance et de peur. Ainsi dans Vigilance (1991), elle dispose des caméras à divers endroits du Centre Pompidou. Les visiteurs peuvent ensuite voir sur des moniteurs les images retransmises en live, mais également des scènes préenregistrées montrant des individus au comportement inquiétant voire agressif. La pièce montrée ici est à mi-chemin entre ces deux tendances de l’oeuvre de Scher : un spécimen de dispositif de surveillance au « camouflage » à mi-chemin entre une plante vénéneuse et un déguisement de carnaval.