Grazia Toderi est l’une des artistes italiennes les plus importantes de sa génération. Elle travaille principalement avec la vidéo. Ses vues urbaines qui brillent dans la nuit comme des diamants et flottent comme en apesanteur ont été inspirées par l’artiste Giotto, ainsi que par un souvenir d’enfance : l’arrivée du premier humain sur la lune. L’artiste a présenté son travail dans des musées importants tels que le Hirshhorn à Washington, le MAXXI à Rome ou encore le Castello di Rivoli à Turin. Lorsqu’il a découvert sa proposition à la Biennale de Venise en 1993, Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006, s’est enthousiasmé et lui a demandé une contribution à son Musée de l’innocence à Istanbul. Le Musée de l’innocence, dans le quartier Çukurcuma, abrite une collection d’objets de toute sorte amassés par Kemal, le héros principal du roman éponyme. Il voit avec une nostalgie qui le ronge de l’intérieur la femme aimée s’éloigner de plus en plus. Alors il compense cette perte en collectionnant avec frénésie tous les objets possibles que jamais elle n’aurait ou n’avait touchés. Un roman d’amour égalant À la recherche du temps perdude Marcel Proust ou Belle du Seigneurd’Albert Cohen. Ainsi est né le projet commun Words and Stars, une série de vidéos du ciel étoilé d’Istanbul avec des inscriptions d’amour autographes de l’écrivain stambouliote, présentée d’abord à Turin au Palazzo Madama en 2016, puis au MART à Rovereto en 2017. La vidéo présentée dans OSMOSCOSMOS appartient à cette série.