Communication opaque des ambassades, service de presse minimum, des représentants politiques en réunion avec des PDG de multinationales, le Bilderberg réuni des personnes tout à fait classiques et ordinaires qui discutent de problèmes quotidiens… Depuis 2013, Giacomo Bianchetti part chaque année photographier à la périphérie de cette très secrète réunion informelle composée d’environ cent trente membres très influents du monde de la politique, de l’économie et [...]
Communication opaque des ambassades, service de presse minimum, des représentants politiques en réunion avec des PDG de multinationales, le Bilderberg réuni des personnes tout à fait classiques et ordinaires qui discutent de problèmes quotidiens… Depuis 2013, Giacomo Bianchetti part chaque année photographier à la périphérie de cette très secrète réunion informelle composée d’environ cent trente membres très influents du monde de la politique, de l’économie et des médias. Giacomo Bianchetti articule ses photographies avec le relevé GPS de ses déplacements, et toutes les données qu’il parvient à réunir autour des participants suisses du sommet. Nous parlons toujours du pouvoir qui contrôle les citoyens, mais là nous avons la situation contraire d’un citoyen qui veut observer les gens du pouvoir et se fait repousser en permanence aux limites physiques imposées par la sécurité du sommet qui se tient chaque année dans un hôtel de luxe de différents pays, Royaume-Uni, Danemark, Autriche, Allemagne et Washington en 2017. Le Bilderberg n’a pas d’ordre du jour détaillé, mais dévoile chaque année une liste d’une dizaine de sujets abordés. Pour 2017 il n’est pas inintéressant d’en relever quelques-uns : Can globalisation be slowed down?; Jobs, income and unrealised expectations ou encore : The war on information.
Giacomo Bianchetti (*1982, Locarno, vit et travaille à Lausanne). Après un diplôme commercial et quelques années en tant que travailleur social, il sort diplômé en 2013 de l’Ecole Supérieure de Photographie de Vevey. Son oeuvre personnelle est basée sur une confrontation physique et directe à des formes de pouvoir. Son approche teste les limites légales entre espaces privés et publics, en invoquant aussi des problématiques économiques et d’entreprises. Depuis le début de sa démarche autour du Bilderberg en 2013, Neoglobalidad est sa seconde collaboration avec le CPG après Caméra(Auto)Contrôle en 2016. Ses photographies et installations étaient récemment montrées à REGENERATION 3; Photoforum Pasquart Bienne; CoalMine gallery Winterthur et prochainement à la Biennale dell’immagine, Chiasso.
Photographie : Giacomo Banchetti, Bilderberg 2017