À l’occasion de Néoglobalidad et pour célébrer l’étape de son aventure genevoise, environ 10’000 photographies de Galaxia Wang sont réunies sur une immense fresque de soixante mètres carrés. Au cours de ses cinq années écoulées à Genève, il aura accumulé pas loin 35’000 clichés de soirées, des portraits, des selfies, des vues d’expositions, ou encore des performances sur un compte Instagram qui permettait à toute la communauté genevoise de s’in [...]
À l’occasion de Néoglobalidad et pour célébrer l’étape de son aventure genevoise, environ 10’000 photographies de Galaxia Wang sont réunies sur une immense fresque de soixante mètres carrés. Au cours de ses cinq années écoulées à Genève, il aura accumulé pas loin 35’000 clichés de soirées, des portraits, des selfies, des vues d’expositions, ou encore des performances sur un compte Instagram qui permettait à toute la communauté genevoise de s’informer en direct de the place to be. Chez Galaxia Wang, tout est affaire de langage et l’acte photographique s’est imposé comme un moyen d’en développer un qui lui serait propre. Le titre Ommatidie renvoie aux yeux à facettes des arthropodes constitué d’un ensemble de récepteurs sensibles à la lumière. Ce photomural apparait dans l’exposition comme un élément éphémère (bien connu dans la famille des arthropodes), destiné à vivre le temps de l’accrochage, unité d’un tout n’existant pas en dehors de l’exposition. C’est aussi un renvoi, d’autant plus troublant pour le public genevois qui peut s’y reconnaître, au principe panoptique introduit dans la vie quotidienne par la photographie réunissant les deux fonctions, répressives et honorifiques. Une telle accumulation de portraits offerte au plus grand nombre pose bien évidemment des questions de droit d’image et de vie privée, mais visiblement, la majorité des personnes qui figurent sur cet album, se sont prêtées avec consentement à ce jeu mondain.
Galaxia Wang (*1990, Chine) a choisi son nom, et même créé sa propre langue, le Colossia (de color et synesthésia). Il est un producteur d’énigmatiques cosmogonies, à même de bouleverser les identités fixes, astrologue, amateur de lépidoptères et inventeur de toutes sortes de systèmes. Titulaire d’un Bachelor en arts visuels de la China central academy of fine arts (CAFA), Pékin, et d’un Master, orientation «Workmaster» de la HEAD – Genève, Galaxia Wang a présenté ses créations à Liveinyourhead, institut curatorial de la HEAD – Genève; Forde, Genève; TENT Academy Awards, Rotterdam; Halle Nord, Genève; Kunstmuseum Luzern, Lucerne; CAN, Neuchâtel, entre autres. Lauréat du Prix New Heads – Fondation BNP Paribas Art Awards en 2016. Il a également exposé en 2017 au Centre d’Art Contemporain de Genève à l’issue résidence de quatre mois.
Photographie : Galaxia Wang, Ommatidie, 2017