Le sujet d’Éric Baudelaire, ce n’est pas la guerre mais bien le regard que nous portons sur ses effets. L’artiste ne travaille pas sur les causes mais sur les conséquences. Il interroge donc « les effets », du latin effectus, signifiant la réalisation. Il s’intéresse aux implications d’un événement et non à ses causes. Le premier projet photographique d’Éric Baudelaire s’intitule Etats imaginés et porte sur la constitution de modèles théori [...]
Le sujet d’Éric Baudelaire, ce n’est pas la guerre mais bien le regard que nous portons sur ses effets. L’artiste ne travaille pas sur les causes mais sur les conséquences. Il interroge donc « les effets », du latin effectus, signifiant la réalisation. Il s’intéresse aux implications d’un événement et non à ses causes. Le premier projet photographique d’Éric Baudelaire s’intitule Etats imaginés et porte sur la constitution de modèles théoriques pour penser une construction intellectuelle. En effet, la notion d’état n’existe qu’en fonction des délimitations arbitraires prévues par les êtres humains pour circonscrire un territoire. Les photographies permettent un télescopage entre des paysages réels et des mises en scène » et toute la subtilité réside dans le positionnement d’un « curseur entre réel et fiction ». Parlant d’une « rhétorique de la beauté » au sujet de cette série inaugurale, Michel Poivert insiste notamment sur cette dialectique favorisée par l’esthétique très picturale des images.