Si, à ses débuts, Beate Gütschow interrogeait par le moyen de la photographie la notion occidentale de paysage, élaborée en dessin et peinture durant des centaines d’années, l’artiste s’est attaquée par la suite aux utopies urbaines échouées. Par là-même, elle ruine l’aspect documentaire de la photographie. Ses grands tableaux en noir et blanc paraissent de prime abord du pure style documentaire, dans la splendeur de sa rigueur. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que [...]
Si, à ses débuts, Beate Gütschow interrogeait par le moyen de la photographie la notion occidentale de paysage, élaborée en dessin et peinture durant des centaines d’années, l’artiste s’est attaquée par la suite aux utopies urbaines échouées. Par là-même, elle ruine l’aspect documentaire de la photographie. Ses grands tableaux en noir et blanc paraissent de prime abord du pure style documentaire, dans la splendeur de sa rigueur. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que la réalité reproduite est une composition spatiale et temporelle. Et on entend la question de l’artiste : est-ce qu’une représentation non réaliste n’est pas parfois plus réaliste?