Cinéaste et photographe, Armin Linke s’est fait connaître avec son projet Book on Demand à la Biennale de Venise de 2003, invité par Hans Ulrich Obrist. Le public pouvait feuilleter à travers son archive sur un ordinateur et composer son propre livre. L’artiste a constitué une véritable archive de la globalisation. Il constitue depuis une dizaine d’années une archive photographique, recensant des lieux de premier ordre dans la géopolitique contemporaine, peu importe l [...]
Cinéaste et photographe, Armin Linke s’est fait connaître avec son projet Book on Demand à la Biennale de Venise de 2003, invité par Hans Ulrich Obrist. Le public pouvait feuilleter à travers son archive sur un ordinateur et composer son propre livre. L’artiste a constitué une véritable archive de la globalisation. Il constitue depuis une dizaine d’années une archive photographique, recensant des lieux de premier ordre dans la géopolitique contemporaine, peu importe le critère, qu’il soit par exemple démographique, énergétique ou stratégique. Ainsi, Armin Linke documente par exemple une plate-forme pétrolière dans l’Arctique, un marché très animé à Calcutta ou une station spatiale aux confins de la Sibérie. Le plus souvent, il photographie des villes en construction sur les cinq continents : Hong Kong, Tokyo, Pekin, Pyongyang, Sao Paulo, Berlin, Moscou, etc. Chroniqueur de la mondialisation, il s’intéresse à la manière dont le capitalisme mondial modèle la planète
Depuis le début de la globalisation, Armin Linke constitue une archive qui tient compte des bouleversements qui ont transformé le globe terrestre depuis que le capitalisme s’est imposé. Ses prises de vue viennent des quatre coins du monde et montrent des lieux et institutions très divers. Il s’est intéressé à la transformation des infrastructures, ainsi qu’aux connexions entre les sociétés post-industrielles à travers l’information digitale et les techniques de communication. Son travail enregistre les profonds changements économiques, environnementaux et géologiques qui forment notre monde hautement technologiste à l’époque de l’anthropocène. Son exposition au CPG en 2017 en a donné un très bon aperçu. Pour OSMOSCOSMOS, l’artiste présente des photographies provenant de l’observatoire astronomique de Cerro Paranal au Chili et un cliché du centre d’entraînement pour cosmonautes de Moscou.