Akram Zaatari a étudié l’architecture à Beyrouth et obtenu un master en Media Studies à New-York. En 1997, il participe à la création de la Fondation arabe pour l’image (FAI), une association pour la divulgation du patrimoine photographique qui rassemble une collection d’environ 150 000 clichés sur les portraits réalisés en Moyen-Orient à partir de la fin du 19 e siècle. La réflexion autour de la notion d’archive est constitutive de la démarche du vidéaste. Zaatari puis [...]
Akram Zaatari a étudié l’architecture à Beyrouth et obtenu un master en Media Studies à New-York. En 1997, il participe à la création de la Fondation arabe pour l’image (FAI), une association pour la divulgation du patrimoine photographique qui rassemble une collection d’environ 150 000 clichés sur les portraits réalisés en Moyen-Orient à partir de la fin du 19 e siècle. La réflexion autour de la notion d’archive est constitutive de la démarche du vidéaste. Zaatari puise dans ce répertoire photographique et dans les modalités propres à l’archivage pour la réalisation de ses films. Il est l’auteur d’une quarantaine de vidéos et d’installations qui abordent des problématiques concernant le Liban d’après-guerre : notamment la médiation des conflits territoriaux et des guerres par la télévision, la logique des résistances religieuse et nationale, la circulation et la production des images dans le contexte de la division géographique actuelle du Moyen-Orient. À travers la réévaluation de la mémoire collective s’opère la réappropriation du présent. Ainsi, par le biais de sujets souvent liés à la sexualité où se confrontent les interdits religieux et les codes moraux, son œuvre touche à l’actualité politique et culturelle du Liban. Un pays où, par exemple, l’homosexualité est encore aujourd’hui punie d’emprisonnement.