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Stephanie Kiwitt * 1972 à Bonn, vit à Bruxelles

Si dans le travail de Stephanie Kiwitt la marchandise est apparue récemment, nous pouvons considérer la série Choco Choco de cette année comme une suite logique dans sa recherche des symptômes – souvent les pires – de nos sociétés marchandes. L’artiste bruxelloise s’est penchée avecSelf Kassa (2010) sur l’ultime aliénation du salarié/consommateur : l’enregistrement des produits achetés dans les supermarchés par le consommateur lui-même, lequel donn [...]

Si dans le travail de Stephanie Kiwitt la marchandise est apparue récemment, nous pouvons considérer la série Choco Choco de cette année comme une suite logique dans sa recherche des symptômes – souvent les pires – de nos sociétés marchandes. L’artiste bruxelloise s’est penchée avecSelf Kassa (2010) sur l’ultime aliénation du salarié/consommateur : l’enregistrement des produits achetés dans les supermarchés par le consommateur lui-même, lequel donne encore un peu de son propre temps déjà entamé par l’employeur, en évitant au revendeur des frais de salaires. Une des dernières séries de Stephanie Kiwitt, GYM, enregistre la soumission volontaire des classes moyennes à des machines torturant leur corps, animées par la peur permanente d’offrir la présence d’un corps non attractif et pas assez productif à la vue de tout le monde – du partenaire de vie au responsable supérieur au travail. Stephanie Kiwitt réussit, à un moment où le travail documentaire manque de plus en plus de souffle, à se faire la chroniqueuse de nos aliénations quotidiennes dans le cadre de l’organisation capitaliste du temps de travail et de « loisirs ».

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