Élisa Larvego (*1984) vit et travaille à Genève. Lauréate de nombreuses bourses et prix, le travail de cette artiste genevoise n’est plus à présenter. Ancienne élève de Bruno Serralongue, elle a gardé des liens étroits avec lui, ils ont ainsi tous les deux travaillé à Calais dans la fameuse « jungle » dans laquelle se sont entassés jusqu’à 10 000 migrants voulant rejoindre l’Angleterre, ainsi qu’avec la HEAD-Genève, puisqu’elle y est intervenue en temps [...]
Élisa Larvego (*1984) vit et travaille à Genève. Lauréate de nombreuses bourses et prix, le travail de cette artiste genevoise n’est plus à présenter. Ancienne élève de Bruno Serralongue, elle a gardé des liens étroits avec lui, ils ont ainsi tous les deux travaillé à Calais dans la fameuse « jungle » dans laquelle se sont entassés jusqu’à 10 000 migrants voulant rejoindre l’Angleterre, ainsi qu’avec la HEAD-Genève, puisqu’elle y est intervenue en temps qu’artiste invitée dans le cadre de workshops proposés dans l’option Information/fiction.
Sa série Chicanes a été présentée par le Centre de la photographie Genève aux Rencontres d’Arles dans la section Cosmos. Elle faisait partie de l’accrochage collectif Jeunevois (2008) présenté au CPG. Son travail a été exposé entre autres dans la ville de Vevey Zoom sur mon quartier, à la Marfa Gallery (USA), à la Galerie TMproject (Genève), à la galerie Standard-Deluxe.
Chemin des Dunes
«Ce travail photographique évoque les liens entre les bénévoles et les réfugié(e)s vivant ou travaillant dans la jungle de Calais. L’image des bénévoles étant très peu représentée dans les médias, il m’a semblé important de m’intéresser à leurs présences, eux qui étaient pourtant essentiels à l’organisation du campement.
L’environnement est aussi représenté à travers ces images, grâce aux portraits qui dévoilent autant la personne que l’espace qu’elle occupe, mais aussi avec des vues de paysages et d’architectures qui permettent d’élargir et de complexifier l’idée que l’on se fait de ce territoire. Ces photographies montrent les différents lieux de vie de ces personnes : le centre d’hébergement des femmes, le campement des bénévoles et la jungle. Elles parlent de l’aspect hétéroclite de cet environnement spatiale et humain de part la diversité des origines et des cultures des bénévoles et des réfugié(e)s. Hétéroclisme que l’on retrouve dans les divers habitats de la jungle qui se retrouvent côte à côte avec le camp aménagé par l’état, mêlant ainsi auto-constructions et containers.
Ces images sont avant tout la trace de mes rencontres avec ces gens, avec ces lieux. Elles sèment le doute sur le statut des personnes représentées, ne précisant par leur rôle d’aidant ou d’aidé et montrant par là même l’absurdité d’une identité qui entrave ou qui libère selon son lieu d’origine».
Elisa Larvego