Dans le cadre de l’exposition « Efrat Shvily – The Jerusalem Experience », le CPG vous invite pour une projection gratuite du film « Inferno » de l’artiste israélienne Yael Bartana, dont l’exposition « Trembling Time » se tient au Musée des Beaux-Arts de Lausanne jusqu’au 20 août 2017.
Jeudi 22 juin à 18h30
18h30 : introduction.
Cinéma Dynamo – Centre d’art contemporain, 4e étage
Yael Bartana, “Inferno”, 2013
22 minutes – Projection en continu de 18h30 à 20h30
Entrée gratuite
"Inferno" prend comme point de départ la construction du troisième Temple de Salomon (Templo de Salmão) à São Paulo par l'Eglise brésilienne Néo-Pentecôtiste. Construit selon des dimensions bibliques, ce nouveau temple est une réplique du deuxième temple de Jérusalem, donc la destruction violente entraîna la disposa du peuple Juif au 6e siècle avant Jésus Christ. "Inferno" se penche sur cette confusion de lieux, d'histoires et de croyances, en donnant un aperçu de la réalité complexe de l'Amérique latine qui a donné forme à ce projet de temple. Le film de Bartana a recours à ce qu'elle définit comme une "pré-constitution historique" ("historical pre-enactment"), une méthode qui mêle faits et fiction, prophétie et histoire. Son travail aborde ce projet grandiose de temple à travers une vision de son futur : Sa construction annonce-t-elle forcement sa destruction ? En utilisant un langage cinématographique empruntant au péplum hollywoodien, "Inferno" fait s'entrechoquer des histoires issues de l'Antiquité au Moyen Orient avec un présent surréel se déroulant de l'autre côté de l'Atlantique.
Née en 1970 à Kfar Yehezkel, en Israël, Yael Bartana partage aujourd’hui son temps entre Tel Aviv, Amsterdam et Berlin. Dans des œuvres qui oscillent entre pratique documentaire et constructions fictionnelles d’évènements historiques, voire d’utopies politiques, l’artiste s’intéresse aux rituels et aux cérémonies à travers lesquels se construisent et s’affirment les notions de patrie et d’appartenance à un lieu, une terre, une nation.
Fiche d'artisteArtist file
Les photographies et les vidéos d’Efrat Shvili rendent compte de processus et phénomènes socio-politiques à travers un vaste panel de genres, allant de la photographie de paysage au portrait. Elle prend pour sujet la société et l’identité israélienne ainsi que le conflit israélo-palestinien. Son travail combine perception formelle avec une approche conceptuelle, impliquant aussi bien les récits socio-politiques que personnels. L’aspect dialectique de son oeuvre me [...]
Les photographies et les vidéos d’Efrat Shvili rendent compte de processus et phénomènes socio-politiques à travers un vaste panel de genres, allant de la photographie de paysage au portrait. Elle prend pour sujet la société et l’identité israélienne ainsi que le conflit israélo-palestinien. Son travail combine perception formelle avec une approche conceptuelle, impliquant aussi bien les récits socio-politiques que personnels. L’aspect dialectique de son oeuvre met le spectateur dans une position complexe : champ / contre-champs, une réalité contre une autre, l’individu versus la communauté.
Shvili a été remarquée dès ses deux premières séries, toute deux présentées au CPG, ”New Homes in Israel and the Occupied Territories“ (1992–1998) and ”Palestinian Cabinet Ministers“ (2000). Alors que la première questionnait la relation entre les Israeliens et la terre à travers des photographie de paysages austères et des sites en construction, la seconde donnait une autre image du Palestinien, non plus en tant que terroriste, mais comme homme d’Etat. Dans ses travaux plus récents, Shvili examine les mythes et rituels contribuant à la formation de l’identité israélienne de la mémoire collective.
Shvili a présenté son travail dans plusieurs événements et lieux internationaux majeurs, dont la 50e Biennale de Venise, la Triennale de Photographie de New York, le Centre d’Art Contemporain KW à Berlin, le Centre d’Art Contemporain Art Witte de With à Rotterdam et la 8e Biennale d’Istanbul.